Entrepreunariat

Avec deux espaces dédiés à l’entrepreneuriat, ESTIA Entreprendre propose un panel de services complémentaires pour les entreprises en phase d’amorçage et d’accélération (incubateur, pépinière, hôtel d’entreprise), contribuant au développement économique du territoire. Ce programme d’accompagnement vise également à promouvoir concrètement l’entrepreneuriat auprès des étudiants et chercheurs de l’école.

 

 

 

Diplômé du Bachelor de l’école de commerce ESC Pau, Antonin Laurent a décidé de consacrer une année de césure à la maturation d’un projet entrepreneurial à l’ESTIA. Accompagné par le Hub d’ESTIA Entreprendre, il nous décrit comment l’écosystème ESTIA et le statut Etudiant Entrepreneur ont favorisé la consolidation et l’accélération de son projet. 

 

- Comment est né ce désir d’entreprendre ?

J’ai réalisé ma dernière année de bachelor en alternance. J’ai vécu une superbe expérience d’apprentissage mais je ne me projetais pas plus longtemps dans l’entreprise, bien qu’elle m’ait proposé de renouveler mon contrat d’alternance si je poursuivais dans un master.

Si j’intégrais un master, je tenais à me diriger vers des structures engagées, proches de mes valeurs de préservation de l’environnement notamment. En parallèle, j’avais quelques idées de produits à concevoir et une envie d’entreprendre mais je ne savais pas trop comment m’y prendre.

Ne trouvant pas l’entreprise avec un budget suffisant pour accueillir un alternant, j’ai muri mon projet petit à petit et j’ai fait le choix de faire une année de césure. L’objectif était de me faire accompagner, de donner un peu corps à mes différentes idées et les positionner avec les bons interlocuteurs.

 

Je voulais également expérimenter un nouveau monde d’apprentissage et me forger ma propre expérience le temps d’une année : développer un maximum de compétences en un minumum de temps.

 

- Comment as-tu connu l’ESTIA ?

Lorsque j’ai présenté mon projet et mes quelques idées à mon école de commerce, j’ai découvert leurs échanges avec l’Ecole d’Ingénieurs ESTIA, par exemple sur des concours de pitch. Je savais que je n’étais pas assez solide pour me lancer dans le concours de pitch mais j’ai tout de même tenu à prendre contact avec Jérémie Faham, qui est le chargé d’accompagnement dédié aux étudiants entrepreneurs à l’ESTIA. Dès le départ, il n’a pas hésité à me mettre en contact avec les bons interlocuteurs et à me positionner dans le réseau ESTIA. Ça a été un réel confort pour le démarrage de mon projet ! 

 

- Comment as-tu fait tes choix et sur quoi t’es-tu finalement positionné ?

En résumé, j’avais trois principales idées pour lesquelles j’allais devoir passer beaucoup de temps sur mon ordinateur portable. Nous savons tous que c’est contraignant de devoir rester longuement sur un ordinateur portable : une utilisation quotidienne, intensive et non adaptée à son environnement de travail peut présenter des risques. Par exemple, un écran trop petit non réglé à hauteur du regard engendre une très mauvaise posture : les nerfs et les muscles sont tirés, notre dos se courbe etc. Résultat : nous sommes beaucoup plus exposés à des troubles musculosquelettiques.

 

Il faut savoir qu’un ordinateur portable, sans accessoire ne devrait pas être utilisé pendant plus deux heures !

 

J’ai donc souhaité développer un produit alliant travail mobile et ergonomie. Pour cela, je travaille à la conception d’un accessoire mobile qui fait adopter une posture plus saine à son utilisateur. Cet accessoire existe déjà sur les sites du type Amazon mais ce ne sont que des articles rigides, en plastique et inadaptés pour un transport régulier.

 

J’ai donc choisi de me concentrer sur cet accessoire ergonomique qui répondrait aux nouveaux modes de vie et de travail des consommateurs, de plus en plus mobiles, grâce à un matériau durable et responsable.

Ça a surtout été un cheminement stratégique pour le lancement de mes futurs projets. Ainsi est né LookUp !

 

 - Quels ont été les premières étapes en tant qu’étudiant entrepreneur ?

L’ESTIA m’a vivement encouragé à passer en commission pour le statut national d’étudiant entrepreneur, que j’ai obtenu en septembre 2018.

Ce statut accélère mes démarches notamment auprès d’institutions comme la Région Nouvelle – Aquitaine. Je gagne en légitimité auprès des acteurs à qui je présente le projet. Le statut me donne également accès à des formations ou à des locaux partout en France.

 

Mes premiers pas en tant qu’étudiant entrepreneur ont été de reprendre chaque étape et de les affiner pour devenir plus professionnel. Je pensais être efficace mais en réalité j’allais un peu trop vite. J’ai dû ajuster mon produit grâce à la collaboration avec des ergonomes ou des designers à qui j’ai pu présenter le projet LookUp. J’ai repris mon étude de marché, mon analyse de la demande pour créer non pas un produit qui me convienne à moi mais un produit qui conviennent à tous. C’est une des difficultés de l’entrepreneuriat : nous créons non pas un projet pour soi mais bel et bien pour qu’il s’insère au sein d’un marché et réponde à un besoin commercial quel qu’il soit.

Je suis dans une démarche où j’essaie d’intégrer le plus possible mes interlocuteurs au futur produit : la collaboration est indispensable, selon moi, surtout à la genèse d’un projet d’entreprise.

 

- Cela fait maintenant plusieurs mois que tu as intégré le Hub Etudiant Entrepreneur de l’ESTIA. Quels accompagnements retiens-tu jusqu’à présent ?

L’ESTIA possède un écosystème pluridisciplinaire riche qui m’a permis notamment une belle mise en réseau. L’école est réellement à l’écoute de nos interrogations et l’ensemble des interlocuteurs vers lesquels elle a pu me diriger ont toujours été accessibles. On m’a souvent tendu la main.

 

- Quelles sont les prochaines étapes pour toi ?

J’ai participé aux Entrepreneuriales en tant que porteur de projet avec quatre porteurs de compétences venus d’autres écoles. Avec mon équipe, nous avons été nommés comme projet lauréat sur la zone Bayonne Pau Tarbes : donc fin mai, nous participons au concours national avec les 14 autres projets régionaux sélectionnés.

D’autre part, mon projet a été sélectionné par la Région Nouvelle-Aquitaine au sein du programme « 110 initiatives pour les jeunes» : je suis donc accompagné par la Région Nouvelle Aquitaine autour de journées cohésion ou de formations chef d’entreprise. 

Je prévois une finalisation du prototype en Septembre avec un lancement des premiers modèles à la vente.

Parallèlement j’ai passé mes concours pour intégrer un master à l’école de commerce de Kedge, toujours en tant qu’alternant. J’aurais les résultats prochainement. Je prévois de finir mon cursus d’études tout en développant mon projet entrepreneurial. Je sais que ça va me prendre du temps mais j’ai à cœur de relever ce double défi.

 

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