Entrepreunariat

Avec deux espaces dédiés à l’entrepreneuriat, ESTIA Entreprendre propose un panel de services complémentaires pour les entreprises en phase d’amorçage et d’accélération (incubateur, pépinière, hôtel d’entreprise), contribuant au développement économique du territoire. Ce programme d’accompagnement vise également à promouvoir concrètement l’entrepreneuriat auprès des étudiants et chercheurs de l’école.

 

 Comment est né le concept de WEESURF ?  

Premièrement, WEESURF part d’une passion partagée pour le surf et la glisse entre les trois cofondateurs (Arthur, Maxime et Ronan) : nous venons tous de régions où l’univers côtier est omniprésent, la Bretagne et la Vendée. Pour la petite histoire, Maxime, qui est à l’origine de WEESURF, est parti en voyage en Australie pour se perfectionner en surf.

Comme chaque surfeur explorant cette région du Monde, il a fait une escale à Bali où il y a cassé sa planche et est tombé sur de piètres réparateurs. Résultats : WEESURF est né à son retour en France en Novembre 2015. L’idée c’était de devenir un Tripadvisor de la glisse : une carte qui référençait tous les services du surf : magasins, écoles, shapers.

 

Après un épisode parisien, comment êtes-vous arrivés à Olatu Leku ?

Au départ, nous avons décidé d’installer WEESURF à Paris pour bénéficier d’un écosystème hyperactif tant d’un point de vue ressources humaines, financières et technologiques. Même si nous avons commencé dans l’appartement de Maxime, nous avons réussi à intégrer un incubateur une fois que le projet a été davantage muri.  Mais il faut savoir que ce sont les nombreuses erreurs que nous avons pu faire qui ont forgé ce qu’est WEESURF aujourd’hui.

 

Initialement, notre produit nous plaisait mais n’était absolument pas vendeur : il ne répondait pas à un besoin de la part des utilisateurs. C’est alors que nous avons entamé un tour de France côtier pour partir à la rencontre des vrais utilisateurs, allant du Touquet jusqu’à Hendaye. Un parcours long de deux mois mais qui a révélé un élément fondamental : les surfeurs ont besoin de la météo. C’est donc sur ce positionnement là que nous avons travaillé et la courbe des téléchargements de l’application est devenue exponentielle à partir du moment où la météo et les spots de surf comme argument marketing et identitaire ont été intégrés. Nous avons perdu du temps et de l’argent mais nous avons finalement réussi à trouver notre angle d’attaque.

Il faut savoir que le marché de la météo est très concurrentiel : nous avons donc eu besoin d’adopter un positionnement fort. Notre différenciation est l’expérience utilisateur et la lisibilité de nos informations. L’application doit être intuitive tout en misant sur des informations de qualité, vérifiées et haut de gamme.

 

Quel bilan tirez-vous de cette année d’entrepreneuriat ? Quels sont vos perspectives à court et moyen terme ?

Durant l’année 2017, nous avons atteint les 100 000 connexions et depuis le début 2018 nous en sommes à plus de 50 000 téléchargement. Pendant l’hiver 2017-2018, nous avons réussi à mettre en place notre expansion dans 3 pays clés pour nous (l’Australie, la Chine et les Etats Unis), et également d’obtenir une précision au kilomètre près pour les prévisions météo françaises.

 

Pour ce qui est de nos objectifs court terme, nous aimerions valider un business model efficient, être disponible sur Android et sortir une toute première grosse mise à jour. Concernant l’avenir, nous souhaiterions prouver que WEESURF peut être indépendant financièrement et que nous répondons véritablement à une demande et un marché. Pour cela, nous nous sommes fixé un Chiffre d’Affaire en 2018 de 150 000 €.

 

Si vous avez un message à faire passer futurs entrepreneurs ?

La stratégie est de créer, certes, un produit qui vous plait, qui reflète votre identité, qui vous incarne mais il doit aussi répondre à un besoin. C’est là où nous avons fausse route. Il faut mesurer les risques et connaitre le marché dans lequel vous souhaitez pénétrer.  

Je dis souvent que c’est à la fois ma pire et ma meilleure expérience : ma pire parce que les débuts c’était la galère, nous étions stressés et sans argent. Mais la meilleure parce que nous sommes parvenus aujourd’hui à évoluer, se former tout seul et créer notre propre Job. Mais si j’avais un seul message ce serait le suivant : « L’entrepreneuriat est une excellente leçon de vie ».