Formation et internationalisation

Face aux nouveaux enjeux du monde de l’ingénierie et de l’industrie, l’ESTIA s’attache à faire évoluer ses parcours et contenus de formation pour permettre à ses étudiants, futurs ingénieur et manageurs innovants, d’être en mesure d’apporter des solutions originales aux défis économiques, énergétiques, environnementaux et sociétaux d’aujourd’hui.  

 

Une centaine de professionnels et plus de 350 étudiants se sont réunis les 15 et 16 mars dernier à l’occasion de la 1ère édition transfrontalière des 24h de l’innovation. Les deux jours de challenge étudiant ont été consacrés à la thématique « Advanced Manufacturing » organisés au symbolique parc des expositions FICOBA à Irun. Jérémie FAHAM, chef du projet 24h, revient sur les résultats de cette première édition franco-espagnole.

 

- Dans quel cadre s’est construite cette édition transfrontalière ? Quels étaient les objectifs de l’ESTIA ?

« Tout d’abord, l’événement a été organisé dans le cadre des projets européens que nous suivons, TransferInn, Addispace et Competitiv’eko. Au départ, nous pensions concevoir un événement plus petit puis j’ai soumis l’idée d’utiliser la marque “24h“ de l’ESTIA pour mobiliser de nouveaux acteurs et faire émerger des synergies régionales possibles. L’objectif était de provoquer des rencontres créatives en 24 heures chrono dans le but de développer, par équipes pluridisciplinaires, des concepts innovants (produits, logiciels, services, créations artistiques…) à partir sujets concrets proposés par des entreprises. Et c’est une belle victoire puisque cette édition des 24h de l’innovation a été un franc succès

C’est également un événement qui nourrit des espoirs de coopération concrète. Arantxa Tapia Otaegi, conseillère du développement économique et infrastructures du Gouvernement Basque n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler l’importance de l’émergence de projets d’innovation, de transfert et de nouvelles collaborations entre les entités du périmètre transfrontalier.  

C’est pour cela notamment que nous avons tenu à déplacer les 24h de l’innovation hors de notre territoire : FICOBA à Irun a été inauguré initialement pour accueillir en priorité les événements transfrontaliers. Nous avons tenu à cette symbolique forte et nous savons que ça a été remarqué et apprécié. »

 

- Comment s’est concrétisé le succès de ces 24h ?

« Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Nous avons eu environ 500 personnes mobilisées sur l’événement en comptant presque 350 étudiants et 110 porteurs de projets et institutionnels. 36 sujets ont été soumis, tant par des grands groupes que des start-ups de part et d’autre de la frontière. Grâce à la forte mobilisation de nos partenaires, 11 prix ont pu être remis dont 4 premiers prix et 7 prix par catégorie. Nous avons réuni plus de 20 coachs pour manager et rassurer les étudiants tout au long des 24h et surtout nous avons pu respecter la parité 50% français / 50% espagnols dans le nombre de participants. C’était essentiel pour nous et cela faisait partie de nos engagements dès le départ du projet transfrontalier. »  

 

 

- Quelles ont été les impressions des participants, notamment espagnols, qui découvraient les 24h de l’innovation ?

« Pour la très grande majorité, ces 24h de l’innovation à Ficoba ont été une réelle découverte, tant pour les institutionnels que pour les entreprises et les étudiants. A ma connaissance, aucun événement d’une telle envergure n’est organisé, et encore moins transfrontalier, d’où le sentiment de nouveauté qu’ils ont tous partagé. Cela a également été un challenge de taille, pour nous, les organisateurs, de réussir à convaincre les universités et entreprises à participer. »

 

- Quels résultats mesurez-vous aujourd’hui, un mois après l’événement ?

« Il est évident que l’événement est important mais “l’après“ l’est tout autant, si ce n’est plus. Aujourd’hui, nous mesurons autant de retombées au niveau professionnel qu’académiques, avec notamment des discussions de créations de nouvelles passerelles entre l’ESTIA et d’autres écoles. Nous avons également les entreprises comme Euskatel ou Poclain qui sont intéressées par notre démarche apprentissage/innovation et qui sont revenus vers nous.

Les résultats des sujets comptent également beaucoup : nous n’avons pas eu d’hors sujets et certaines solutions proposées par des groupes d’étudiants vont revenir au sein des entreprises pour être présentées aux salariés. C’est le cas par exemple de l’équipe gagnante qui est invitée par Air Liquide, à leur siège de Paris. 

Quoi qu’il en soit, nous nous sommes rendu compte que les 24h de l’innovation peuvent booster les synergies sur le territoire et nous permettent de démontrer le panache du réseau de l’école auprès de nos nouveaux interlocuteurs. »

 

- Quelles sont les perspectives des 24h de l’innovation transfrontalières ?

« Face au succès de cette première édition transfrontalière, nous souhaitons poursuivre la valorisation du savoir-faire ESTIA auprès de nouveaux interlocuteurs espagnols et nous positionner comme acteur légitime sur le territoire basque. Nous devons entretenir les relations initiées et c’est pour cela que nous allons pérenniser le format, tous les deux ans, sur d’autres thématiques d’intérêt. Nous voulons créer une réelle plus-value entre institutionnels, académiques et entreprises."