Recherche et transfert de technologies : un axe clé pour l’ESTIA.

Conscient d’être un acteur de la transformation des entreprises et du développement économique du territoire, la Fondation ESTIA soutient des projets de recherches interdisciplinaires qui visent à avoir un réel impact pour proposer des réponses innovantes et valorisables aux questions technologiques, écologiques et sociétales.

 

Laurent Terrenoir, ingénieur diplômé de Sigma Clermont Ferrand vient de rejoindre l'ESTIA comme doctorant. Il réalise une thèse en partenariat avec l'université de Wolverhampton sur le sujet de la fabrication additive. Il nous présente son parcours et les objectifs de son travail. 

 

 

Peux-tu nous présenter ton parcours ? Qu’est ce qui t’a motivé à rejoindre l’ESTIA comme doctorant ?

J’ai réalisé un parcours ingénieur plutôt classique. Après deux ans de classe préparatoire (PTSI-PT à Etienne Mimard à Sant-Etienne) j’ai intégré l’IFMA - Institut Français de Mécanique Avancée - (aujourd’hui Sigma Clermont) à Clermont Ferrand. Après une première année généraliste je me suis orienté vers un parcours mécanique, fabrication et industrialisation. En 3ème année j’ai mené un projet ayant pour objectif l’optimisation topologique de pièce pour la fabrication additive. Cela consistait en la reconception complète d’une pièce en titane en utilisant les avantages de la fabrication additive métallique qui permet de réaliser des pièces plus légères et plus robustes. J’ai trouvé cela très intéressant et ce projet m’a montré la portée de ce nouveau mode de fabrication. Dans la suite de ce projet j’ai réalisé mon stage de fin d’étude dans l’entreprise AddUp, fabricant de machines de fabrication additive métallique. J’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur en novembre 2018, à la suite de quoi j’ai cherché à travailler dans le domaine de la fabrication additive métallique sans succès. Après un an et demi comme ingénieur consultant à Paris, j’ai eu l’opportunité de retrouver le monde de la fabrication additive métallique au travers d’une offre de thèse à l’Estia. Le sujet qui allie mécanique et génie industriel, et le partenariat avec l’université anglaise de Wolverhampton m’ont tout de suite intéressés. De plus l’opportunité d’acquérir la méthodologie scientifique rigoureuse au travers du doctorat, ainsi que de pouvoir réellement me consacrer à la fabrication additive métallique m’ont interpellés. Enfin les débouchés du doctorat, tant dans la recherche, l’enseignement ou la R&D sont autant d’issues qui pourraient me plaire.

Quel est le sujet et l’objectif de ta thèse en lien avec la fabrication additive ?

Le sujet de ma thèse est : « Méthodologie pour développer une séquence opérationnelle pour la fabrication additive ». L’objectif de ces recherches est de pouvoir contribuer à lever les freins qui empêchent l’industrialisation de la fabrication additive métallique. Plus concrètement il s’agit de caractériser les liens entre les paramètres du procédé et les caractéristiques mécaniques et métallurgiques de la pièce produite. Il faudra également identifier et quantifier les indicateurs de performances ainsi que les aspects environnementaux et sociaux grâce à la littérature ainsi qu’à l’expertise d’Addimadour, de l’université de Wolverhampton et des industriels. Enfin l’objectif de cette thèse est l’élaboration d’un modèle d’aide à la décision multicritère pour la définition de gammes opératoires qui permettra de guider le choix des industriels sur les paramètres de production pour atteindre les niveaux de performances souhaités via l’industrialisation de la fabrication additive  métallique.

Il s’agit d’un travail en collaboration avec l’Université de Wolverhampton, comment va se dérouler ton travail entre les deux organisations ?

Ce partenariat va me permettre de pouvoir bénéficier de l’expérience en fabrication additive métallique de l’université de Wolverhampton. Dans les faits, je serai suivi par le Dr Arun Arjunan. Un point régulier sera effectué afin de le tenir informé de mes avancés et de pouvoir bénéficier de ses précieux conseil. Au cours des trois ans, il est prévu que je passe un trimestre à Wolverhampton. En effet leur plateforme expérimentale de fabrication additive métallique est conséquente et me permettra de réaliser des expériences complémentaires à celles menées à Addimadour afin de mener mes travaux de recherche.

Pour cette première année de thèse, quels sont tes objectifs ?

Mon premier objectif est de réaliser l’état de l’art afin de me familiariser avec les dernières avancées dans ce domaine et de pouvoir identifier les points bloquants relatifs à mon sujet. Cela me permettra de définir ma problématique. Puis je pourrai commencer l’identification des paramètres et des indicateurs que j’inclurai dans mon modèle et préparer mes protocoles expérimentaux. Je vais aussi effectuer des formations et donner mes premiers cours à l’ESTIA.