Formation et internationalisation

Face aux nouveaux enjeux du monde de l’ingénierie et de l’industrie, l’ESTIA s’attache à faire évoluer ses parcours et contenus de formation pour permettre à ses étudiants, futurs ingénieur et manageurs innovants, d’être en mesure d’apporter des solutions originales aux défis économiques, énergétiques, environnementaux et sociétaux d’aujourd’hui.  

Chaimaa Zaoui, étudiante apprentie en cycle ingénieur, promotion 2020, a décidé de fonder en Janvier 2018 l’association Humanitea. L’association réunit les élèves ingénieurs de l’ESTIA, toutes promotions et spécialités confondues,

et réalise parmi ses actions annuelles un projet technique et humanitaire au Guatemala. Chaimaa Zaoui nous présente les motivations de son engagement solidaire et la manière dont cela s’intègre sa formation d’ingénieur ESTIA.

 

Comment est née cette envie de fonder l’association Humanitea à l’ESTIA ? Face à quels constats l’avez-vous construit ?

L’idée de créer Humanitea m’est venue à la rentrée scolaire 2017, lors du BBQ des associations, évènement annuel pour la présentation des associations aux nouveaux arrivants. J’y ai constaté qu’il n’existait pas d’association solidaire à l’ESTIA.

Grâce à mon implication dans l’humanitaire auparavant, je sentais l’obligation de prendre cette initiative et de faire en sorte que de jeunes ingénieurs puissent servir leur entourage dans un cadre humanitaire et responsable.

 

Quelles sont les missions de l’association ?

L’association organise différentes missions comme des collectes de vêtements et des nettoyages de plages. Au sein de l’école, nous organisons aussi des afterwork où nous vendons des collations pour ainsi collecter des fonds pour notre grand projet d’amélioration des fours au Guatemala. C’est également l’occasion pour nous de faire connaitre nos actions et sensibiliser les participants sur notre responsabilité envers les autres.

 

En quoi consiste le projet du Guatemala ?

Le projet Guatemala est un projet environnemental et social à San Lucas Tolimán au Guatemala dans le Centro Educativo Pavarotti, en partenariat avec l'organisme de solidarité les Amis des Enfants du Monde.

Le projet a pour but l’amélioration des cuisinières utilisées par les familles d’enfants scolarisés au centre éducatif Pavarotti en visant  à diminuer les risques sanitaires et à mieux rentabiliser leur consommation de bois. Les cuisinières traditionnelles consomment au minimum un mètre cube de bois par semaine, ce qui génère plusieurs problèmes :

  • Sociaux : une fois le bois coupé dans les forêts, ce sont les enfants, à partir d’un très jeune âge, qui le transportent dans les maisons,
  • Environnementaux : les cuisinières actuellement utilisées sont particulièrement polluantes et ont une consommation de bois très importante,
  • Sanitaires : la fumée générée dans les habitations par les cuisinières est une source de maladies pulmonaires et oculaires dans les familles. Cette fumée est d'autant plus nocive car l'entretien des cuisinières est compliqué et qu'elles sont construites à l'aide de matériaux toxiques.

En 2018, six étudiants de l’ESTIA ont eu l’occasion de participer au projet pour une phase de collecte et définition des besoins. En 2019, 12 autres ont eu l’opportunité de se rendre sur place sur deux périodes de 3 mois, de mars à mai et puis de mai à juillet.

Jusqu’à maintenant, 18 familles ont pu bénéficier de notre aide. D’ici fin juillet nous allons atteindre 25 familles aidées en 6 mois.

 

Comment le projet s’est-il intégré à votre parcours d’ingénieur ESTIA ?

La mobilité internationale de 3 mois minimum est obligatoire pour la validation du diplôme d’ingénieur. Lorsqu’on a introduit le projet d’amélioration des fours, nous avons pu regrouper une problématique technique avec un esprit humain, rendant le sujet complet tant au niveau professionnel que personnel. Celui-ci a vite pris place en tant que mobilité humanitaire pour les étudiants apprentis, comme moi, et en tant que stage pour les étudiants en parcours initial.