Entrepreunariat

Avec deux espaces dédiés à l’entrepreneuriat, ESTIA Entreprendre propose un panel de services complémentaires pour les entreprises en phase d’amorçage et d’accélération (incubateur, pépinière, hôtel d’entreprise), contribuant au développement économique du territoire. Ce programme d’accompagnement vise également à promouvoir concrètement l’entrepreneuriat auprès des étudiants et chercheurs de l’école.

 

 

A l’occasion de la 60ième édition des 24H de l’innovation (12ième édition à l’ESTIA) nous revenons sur l’histoire de cet évènement phare de l’ESTIA avec son fondateur Jérémy Legardeur, enseignant chercheur à l’ESTIA.

 Comment est né le concept des 24H de l’innovation ?

En tant qu’étudiant déjà, j’ai souvent travaillé « au pied du mur », ce qui m’obligeait à trouver des solutions originales et créatives parfois pour répondre rapidement aux besoins. C’est un état d’esprit que j’ai toujours essayé de conserver. Mais l’idée du concept 24H a vraiment pris forme, il y a plus de 10 ans alors que je donnais des cours en conception de produit mécanique à l’ESTIA. J’avais alors 12 séances soit 24 heures de Projet pédagogique avec mes étudiants et en référence à la série « 24H Chrono » qui était diffusée à l’époque, j’ai voulu tester sur un format en 24H en continu pour proposer à des étudiants de profils différents de développer des solutions créatives en réponse à des problématiques proposées par des entreprises.

Une fois les contraintes légales levées pour l’accueil des étudiants, notamment la nuit au sein de l’école, nous avons lancé la première édition des 24H qui a réuni près de 180 étudiants pour sa 1ère édition le 19 octobre 2007 à 14h.

Nous voulions réunir un nombre relativement important d’étudiants pour l’édition et par conséquent, nous avons fait appel à d’autres écoles dès la première édition. Plusieurs autres écoles ont répondu présentes dont l’IFMA à Clermont-Ferrand. Le succès de cette première rencontre à l’ESTIA, nous a encourager à renouveler l’opération chaque année depuis. D’une équipe de trois organisateurs en 2007, nous sommes passés à une équipe de 10 personnes, mixant enseignants, chercheurs, services supports de l’ESTIA qui consacrent une partie de leur temps à l’organisation de la manifestation. Quelques jours avant le jour j, nous faisons appels à quelques étudiants bénévoles de l’ESTIA pour nous aider sur la logistique mais également pour filmer et retransmettre en live notre événement.

 

Le principe des 24h a-t-il évolué depuis la première édition en 2007 ?

Non, nous sommes sur les mêmes fondamentaux. L’évènement, ouvert à tous, en trois langues (Français, Anglais, Espagnol) visait à faire se rencontrer des entreprises avec des étudiants dans un cadre ludique et convivial. A la différence de concepts comme les start-up week-end aux Etats Unis, cela crée plus de possibilités de suite concrètes pour les propositions de solutions qui émergent et surtout offre de réelles opportunités professionnelles pour les participants.

Si le pitch de départ est resté le même nous avons cependant passé quelques étapes clés dans le développement du concept. Dès 2008, nous avons déposé la marque 24h de l’innovation, en 2009 des écoles à distance ont participé permettant d’augmenter le nombre de participants et en 2010 nous avons exporté la première édition à l’étranger avec un partenaire académique, ETS Montréal. En 2012 des premières éditions « Corporate » ont été proposées pour des clusters, pôle de compétitivité en proposant nos services pour l’aide à l’organisation et à l’animation. En 2017, nous avons mis en place la première édition dans une entreprise avec Hutchinson.

En termes de participation, l’année 2017 a marqué un tournant important. Chaque année nous comptions près de 500 participants et cette année-là avec la délocalisation de l’évènement à la Halle d’Iraty à Biarritz (salle d’exposition et de concert), nous avons accueilli près de 2 000 personnes sur l’évènement.

 

L’évènement permet-il de nouer des liens particuliers entre l’école et les entreprises ?

Les 24h ont toujours permis d’initier des relations fortes entre l’ESTIA et les entreprises. Ainsi, lors de la deuxième édition Total avait déposé un sujet qui a abouti à un brevet et un contrat de R&D avec l’ESTIA. Très vite il y a eu un engouement de la part des entreprises pour l’évènement et dès la troisième année nous avons dû refuser des sujets. Pour l’ESTIA c’est aussi un moment fort de rayonnement auprès d’entreprises du territoire mais également au niveau international. Cela nous ouvert des portes dans certains groupes et suite à l’évènement des collaborations s’engagent. C’est le cas notamment avec Total et Enedis plus récemment. Enfin, c’est une clé également pour le développement de partenariats académiques pour l’ESTIA qui est une école très orientée vers l’international puisque nous pouvons dire maintenant que les 24h sont organisées sur 4 continents différents et plus de 20 000 participants de 200 écoles et universités différents ont déjà participé à une de nos 60 éditions.

 

Quelles sont les perspectives pour les prochaines éditions des 24H ?

En octobre 2018, à l’ESTIA, l’édition est thématisée. En lien avec la Chaire Bali, elle est dédiée à l’industrie de la mode et du textile. Derrière, il y a un enjeu clé pour l’école qui est de montrer l’intérêt de ce secteur qui compte en nombre d’emplois autant que l’aéronautique et l’automobile réunis mais également de faire changer la perception du métier d’ingénieur notamment auprès des jeunes filles.

Pour 2019 nous préparons une 13ème édition transfrontalière à Ficoba, dans le cadre de différents projets européens sur la thématique des procédés avancés et notamment de type fabrication additive.

Plus généralement, depuis plusieurs années, nous essayons d’orienter les sujets vers une logique d’innovation responsable en proposant de faire travailler les étudiants sur des sujets d’innovation portés par les entreprises mais toujours en essayant de réduire les impacts environnementaux. En 2020, nous aurons un nouveau bâtiment à l’ESTIA, qui permettra d’accueillir une édition qui sera marquée par cette thématique d’innovation responsable et durable.

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